Programme de salle // Gandini Juggling

« LIFE sera une lettre d’amour adressée à l’un des artistes qui nous a le plus inspiré. » Sean Gandini
Depuis trois décennies, le travail de Merce Cunningham nous inspire, et nous avons toujours cette question présente à l’esprit : et si Cunningham avait chorégraphié un spectacle de jonglage ? LIFE sera inspiré par les chorégraphies de Merce Cunningham. Est-il possible de créer une œuvre qui sera fermement ancrée dans l’univers de Cunningham mais qui sera aussi un vecteur vers un autre monde ? Une forme nouvelle qui garde le parfum de l’orignal, tout en existant sans sa source d’inspiration, qui est sa propre raison d’être. Notre recherche sera un dialogue au cœur du riche héritage de Cunningham.
Pendant 18 mois, nous allons nous imprégner des idées de Cunningham, de sa danse, de sa géométrie, de ses systèmes et de sa philosophie. Nous aborderons également des questions d’ordre philosophiques et esthétiques, avec des éléments méta et d’autoréflexion. Pour nous, le travail de Merce est avant tout pur mouvement, pourtant il contient aussi des éléments narratifs. La question de savoir quel spectacle de jonglage Cunningham aurait créé n’est pas centrale. Nous voulons nous poser d’autres challenges : et si Beethoven avait été architecte, et si Léonard de Vinci avait été chorégraphe ? 
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Points de départs
Géométrie
Le jonglage Classique est ancré dans la géométrie une série de symétries qui font plaisir à voir. Une de nos obsessions est de décentraliser l’espace dans lequel nous jouons. La géométrie de Cunningham est très particulière : bien qu’elle ressemble à un pur hasard, il y a en elle une cohésion esthétique qui nous intrigue. Le jonglage de groupe, le passing, où les jongleurs échangent des objets en formant des lignes d’un point à un autre dans l’espace est un outil parfait pour explorer ces idées.
Heureux hasards
Notre travail laisse une grande part à la chance pour créer nos scènes jonglées. Cette approche fait partie d’une plus grande philosophie d’idées qui nous semble propre au travail de Cunningham. 
Rythme
Nous sommes curieux de voir s’il est possible de prendre les rythmes des pas ou les nuances dans les mouvements et de les transformer en informations jonglées. Diviser le corps en parties opposées Nous extrapolons des techniques de Cunningham l’idée de forces opposées et les appliquons au jonglage : la moitié supérieure du corps réalise une action tandis que les jambes exécutent un mouvement complètement différent. Nous incorporerons dans nos mouvements des gestes dansées, comme un challenge posé à notre condition de jongleurs.
Bras
Nous sommes particulièrement fascinés par les mouvements des bras dans les dernières pièces de Cunningham. Il y a une affinité entre cette technique et les techniques récentes de jonglage contemporain. Virtuosité et risque
Il y une virtuosité inhérente à tous les travaux de Cunningham.Un sens du risque. Le jonglage partage cette essence.  
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Gandini Juggling

Créée en 1992 par les jongleurs Sean Gandini et Kati Ylä-Hokkala, Gandini Juggling ne cesse de réinventer et de vivifier l’art du jonglage, en écrivant les nouvelles formes d’un cirque toujours contemporain. Allant toujours plus loin dans leur recherche esthétique sans renoncer à la générosité d’un spectacle partagé avec tous, introduisant le langage dansé dans son approche narrative sans renoncer l’espièglerie des arts du cirque, Gandini Juggling continue inlassablement de créer sans se fixer de limites.  Depuis leurs débuts, les Gandini ont joué plus de 5000 fois dans plus de 50 pays. Ils se produisent dans de nombreux festivals et lieux prestigieux à travers le monde. Leur art dépasse les barrières culturelles : regarder des personnes évoluer tout en maintenant des objets dans les airs est un spectacle en soi dont le plaisir qu’il procure est partagé dans le monde entier. 
En savoir +

Sean Gandini
Sean Gandini grandit à La Havane et passe son enfance à voyager à travers le monde. Il se fascine pour la magie et les mathématiques dès son enfance. Dans les années 80, il joue régulièrement à Covent Garden (Londres) et tourne avecdifférentes troupes de théâtre. En 1991, il créé avec Kati Ylä-Hokkala la compagnie Gandini Juggling, et tente depuis d’explorer toutes les facettes de l’art du jonglage. Ainsi, il puise une créativité sans fond dans la rencontre avec des créateurs aussi différents que des chorégraphes de danse classique et contemporaine, des programmateurs informatiques, couturiers, mathématiciens, compositeurs, chefs d’orchestre, etc. En 2016, Sean est sollicité pour diriger une mise en scène associant art du jonglage et écriture chorégraphique dans l’opéra de Philip Glass Akhnaten, dont la production sera récompensée par l’Olivier Award. Son talent sera également salué en 2017, lors de la création du spectacle Sigma, par l’Asian Arts Award décerné au titre de la meilleure mise en scène, et par le Total Theatre Award au titre du meilleur spectacle dans le champ artistique du théâtre visuel. 
En tant qu’interprète de la compagnie, Sean a participé à plus de 2500 représentations dans des lieux aussi divers que des galeries d’art, des palais, à des coins de rue ou des stades. 

Kati Ylä-Hokkala
Jongleuse emblématique de sa génération et cofondatrice de Gandini Juggling, Kati Ylä-Hokkala se distingue pour ta technique irréprochable, en particulier son habilité à combiner le mouvement du corps avec une coordination complexe des gestes. Formée rigoureusement à la gymnastique rythmique, Kati débute sa carrière professionnelle au début des années 1990 au sein de la compagnie Ra-Ra Zoo, compagnie de cirque-théâtre britannique. Parallèlement, elle créé avec Sean la compagnie Gandini Juggling. Figure de proue dans le métissage artistique de la danse et du jonglage, elle partage avec Sean la direction artistique de la compagnie, nourrissant ensemble le renouveau de l’art du jonglage.  Kati est également interprète de tous les spectacles depuis la création de la compagnie.