Les Artistes Associés

Portées par une direction artistique commune, la Maison et la Biennale de la danse développent leurs activités dans un souci de complémentarité et de synergie pour mieux promouvoir la danse sur le territoire et auprès des publics. Ce rapprochement se pose d’abord à l’endroit du soutien aux artistes et à la création dans le cadre du Pôle européen de création.

 

Dans cette dynamique, la Maison et la Biennale ont invité ensemble neuf artistes — quatre hommes, quatre femmes et un collectif — à s’associer à leur projet dès cette année pour une durée minimum de trois ans.

Neuf artistes/collectif engagé·e·s aux univers artistiques singuliers qui incarnent une diversité esthétique, culturelle et générationnelle. Cette double association permet de renforcer leur présence sur le territoire à travers des temps de résidence, des créations et pièces de répertoire présentées durant les saisons de la Maison de la danse et les Biennales, des temps de formation pour les danseur·euse·s, des ateliers de pratiques ou projets participatifs pour les amateur·rice·s… Six de ces artistes associé·e·s sont présent·e·s dans cette saison de la Maison, et sept sont programmé·e·s dans la 20e biennale de la danse.

 

Nos artistes associé·e·s : 
• François Chaignaud
Diplômé en 2003 du CNSMD de Paris, François Chaignaud est d’abord interprète avant de signer sa première pièce dès 2004. Il tisse alors pour la danse le rêve d’une expression globale, son travail étant marqué par l’articulation du chant et de la danse, mais aussi par un rapport approfondi à l’histoire, dans ses créations comme dans les collaborations qu’il mène (avec Jérôme Marin ou Théo Mercier). Il fonde en 2021 Mandorle Productions, affirmant une démarche artistique appuyée sur la coopération entre de nombreux artistes. Maison de la danse → Mirlitons

• Marco da Silva Ferreira

Danseur, chorégraphe et directeur artistique de Pensamento Avulso, Marco da Silva Ferreira s’intéresse au corps depuis son diplôme en physiothérapie. Formé aux danses urbaines d’influences afro-américaines en autodidacte, il commence sa carrière professionnelle en tant qu’interprète en 2008, notamment auprès d’André Mesquita ou Hofesh Shechter. 
Il se lance dans la chorégraphie en 2012 et sa pièce Hu(r)mano, créée en 2015, le propulse sur la scène internationale. S’ensuivent Brother (2016), présentée à la Biennale de la danse de Lyon en 2018, puis Bisonte (2019) et SIRI (2021). Maison de la danse → a FoliaSalão PavãoCosmologies

• Vincent Dupont

Après une formation de comédien, Vincent Dupont rencontre la danse avec les chorégraphes Thierry Thieû Niang, Georges Appaix et Boris Charmatz. En 2001, il signe sa première chorégraphie : Jachères improvisations. Inspiré par une installation du plasticien Stan Douglas, Vincent Dupont questionne le réel en travaillant sur des notions de rapprochement et d’éloignement visuels et sonores. Dès lors, tout en continuant à participer aux travaux d’autres artistes, il mène un travail à la croisée de plusieurs médiums qui déplace les définitions attendues de l’art chorégraphique. Ses créations se posent comme expériences, questions adressées à la perception du public. 

• Collectif ÈS

Sidonie Duret, Jérémy Martinez et Emilie Szikora se croisent en 2009 au CNSMD et de danse de Lyon. Cette rencontre donne naissance en 2011 au Collectif ÈS. Ensemble, les chorégraphes co-signent des pièces en s’emparant, non sans autodérision, des thématiques telles que l’utopie, le désaccord, le plagiat ou l’héritage de références populaires. Au travers d’actions et d’intentions concrètes, les trois artistes cherchent une intensité physique qui pousse les corps à s’engager pleinement. Un désir de développer une empathie physique, d’investir des corps qui communiquent et transpirent le plaisir d’être ensemble. En résidence de création en Grande salle du 03 au 07 mars 2025. Parrain et marraines du groupe À Toi !
• Jan Martens
Jan Martens a étudié à la Fontys Dance Academy à Tilburg et est diplômé du Conservatoire Royal d’Anvers. D’abord interprète, il crée ses propres œuvres depuis 2010 et tourne régulièrement en Belgique et à l’international. Son travail est un sanctuaire dans lequel la notion de temps redevient tangible, où il y a place à l’observation et à l’émotion autant qu’à la réflexion. Convaincu que chaque corps a quelque chose à dire, il essaie, pour chacun de ses projets, de redessiner la relation entre le public et les interprètes. 

• Phia Ménard

Phia Ménard est directrice artistique et interprète de la Compagnie Non Nova, qu’elle fonde à Nantes en 1998 avec l’envie de porter un regard différent sur l’appréhension de la jonglerie, de son traitement scénique et dramaturgique. C’est avec le solo Ascenseur, fantasmagorie pour élever les gens et les fardeaux, créé en 2001, qu’elle se fera connaître comme autrice. En 2008, elle initie un processus de recherche intitulé I.C.E pour Injonglabilité Complémentaire des Éléments, ayant pour objet l’étude des imaginaires de la transformation et de l’érosion au travers de matériaux naturels. Elle initie ensuite plusieurs cycles depuis 2008 : Les Pièces de Glace, Les Pièces du Vent, Les Pièces de l’Eau et de la Vapeur, Les Pièces de la Sublimation

• Dorothée Munyaneza

Dorothée Munyaneza, chanteuse, autrice et chorégraphe, est originaire du Rwanda et de nationalité britannique. Après un premier album sorti en 2010, elle est danseuse interprète auprès de chorégraphes contemporain·e·s comme François Verret, Robyn Orlin ou Rachid Ouramdane. Elle crée sa propre compagnie de danse, Kadidi, en 2013. Artiste pluridisciplinaire, Dorothée Munyaneza part du réel pour saisir la mémoire et le corps, porter les voix de celles et ceux qu’on tait, la violence faite aux femmes, les inégalités raciales, faire entendre les silences et voir les cicatrices de l’histoire. Maison de la danse → umuko, Inconditionnelles, Cosmologies

• Nach

Nach découvre le Krump avec les premières images du film-documentaire Rize de David Lachapelle. Elle en acquiert les bases et franchit la mince frontière qui sépare le public des interprètes, notamment grâce à sa rencontre avec Heddy Maalem – rencontre déterminante dans son désir de développer sa danse Krump au contact d’autres pratiques. Convaincue de la nécessité de « faire récit », elle nourrit sa danse d’arts traditionnels rencontrés lors de voyages et formations auprès de maîtres, comme le Kathakali, le flamenco, dont le duende lui évoque l’extase des battles de krump, ou encore les arts scéniques japonais (théâtre Nô, Bunraku, Butô).

• Lia Rodrigues

Lia Rodrigues étudie le ballet classique et l’histoire à l’Université de São Paulo (Brésil). Après un passage dans la compagnie de Maguy Marin au début des années 80, elle rentre au Brésil et crée la Lia Rodrigues Companhia de Danças à Rio de Janeiro. Dans cette ville, elle crée et dirige pendant 14 ans le Festival Panorama et participe à développer des actions pédagogiques et artistiques dans la Favela de Maré, qui mènent à la création du Centre des Arts et de l’école libre de danse de Maré. Mêlant militantisme et utopies, elle croit à la synergie entre l’art et les processus sociaux.