Programme de salle // Maguy Marin
• DEUX MILLE VINGT TROIS
• Interview
• Maguy Marin
• Autour du spectacle
• Prochainement à la Maison
Conception Maguy Marin
Pièce en étroite collaboration avec 7 interprètes, auteurs des textes Kostia Chaix, Kaïs Chouibi, Chandra Grangean, Lisa Martinez, Alaïs Marzouvanlian, Lise Messina, Rolando Rocha
Lumières Alexandre Béneteaud
Régie plateau Albin Chavignon
Bande son / vidéo Victor Pontonnier
Recherche documentaire Paul Pedebidau
Costumes Pierre-Yves Loup-Forest
Dans le déluge d'images qui nous inclut avant même qu'on s'en aperçoive, nous sommes testés comme des machines et des objets usuels dans tous les secteurs de la vie économique et sociale. Nos corps sont devenus objets de surveillance, filmables et enregistrables. Mais les mystères de la motivation humaine n’ont pas tous été révélés. Si l'échec des mouvements politiques du XXe siècle les a transformés en objets esthétiques, les récents mouvements de libération montrent qu’est toujours vivant au plus profond des êtres un vent de révolte capable de chasser ceux qui contraignent au silence de la misère.
Notre histoire est pleine de sons et d’images qui en ont submergés d’autres. Il y a ça au fond du travail, dans notre casserole, le rétablissement de quelque chose. Les morts, tous ceux qui sont morts depuis des siècles sont là sous nos pieds. De vrais corps qui sont en train de devenir poussière et qui ont laissé des traces. Laisser voir et augmenter les petites lumières qui brillent dans l’obscurité. La gaîté pénètre la douleur. L’humour nous sauve. La joie n’a pas de raison. Il faut la poser en premier.
Danser Canal Historique : Votre prochaine création s’appelle Deux mille vingt-trois. Sur quoi porte-t-elle ?
Maguy Marin : Ça porte beaucoup sur le flot de tout ce qu’on entend. Et comme un corps qui se serait négligé par des excès tombe malade, ce détournement des yeux par l’image, atteint la société. Les gens sont scotchés devant leurs écrans mais les images ne disent rien par définition. Et tout un chacun dit tout et son contraire. Je regarde un peu les chaînes d’information continue, mais c’est pathologique, ça tourne autour de questions qui sont toujours les mêmes et reviennent en boucle. Les images disent ce qu’on veut leur faire dire et le vocabulaire qui va avec ne dit rien non plus. C’est terrible.
DCH : Ce qui fait quand même écho à Deux mille dix-sept, votre pièce créée la même année…
M. M. : Voilà c’est exactement ça. J’avais envie d’insister sur Deux mille dix-sept. Car j’ai vraiment voulu me concentrer sur l’actualité et la politique, même si cette pièce comportait des faiblesses. C’est pourquoi je voulais y retourner. Car pour moi, c’est une vraie problématique. Dois-je continuer à créer des pièces en dehors des réalités, du monde, protégée par mon statut d’artiste de l’art contemporain ? En fait j’ai plutôt envie de m’exclure de ce monde là. J’ai d’ailleurs toujours préféré que le travail artistique ait un lien avec les gens qui sont en face et ce qu’ils sont en train de vivre communément. Il y a une sorte d’urgence et j’essaie d’axer mon travail là-dessus. Et c’est une recherche plutôt qu’un accomplissement.
DCH : Comment menez-vous cette recherche ?
Maguy Marin : C’est un instant T, un découpage dans notre temps. Un moment pris dans son plein, en 2023. Je travaille avec sept interprètes dont la majorité ont entre 23 et 30 ans sauf un qui a quarante-huit ans. Ils parlent beaucoup de leur mode de réception des informations. Je leur ai demandé d’écrire des textes à partir de gens qui font l’actualité. Et tout est incroyable.
Entretien avec Maguy Marin par Agnès Izrine pour Danser Canal Historique, à lire en intégralité en cliquant ici
La course de la vie - Maguy Marin Il y a un lieu de naissance, autre qu’une ville. Toulouse. Un emplacement atteint suite à une série de déplacements provoqués par des mouvements politiques en Espagne. Ainsi, grandir par-là, en France, au tout début des années 50. Puis il y a un désir de danser qui se confirme par un enchaînement d’études - de Toulouse, à Strasbourg puis à Mudra (Bruxelles). Une volonté qui s’affirme avec le groupe Chandra puis au Ballet du XXe siècle.
De 1980 à 1990, portée par la confiance de l’équipe de la Maison des arts de Créteil, la recherche se poursuit avec Christiane Glik, Luna Bloomfield, Ulises Alvarez, et bien d’autres encore.
En 1987, la rencontre avec Denis Mariotte ouvre le champ des expériences.
1998, année d’une nouvelle implantation. Un nouveau territoire pour un nouveau Centre chorégraphique national à Rillieux-la-Pape. Avec la nécessité de reprendre place dans l’espace public pour y célébrer les richesses des différences et le plaisir du jeu très vivant de la création.
L’année 2011 sera celle d’une remise en chantier des modalités dans lesquelles s’effectuent la réflexion et le travail de la compagnie.
Après l’intensité des années passées au CCN de Rillieux-la-Pape, s’ouvre à partir de 2012 la nécessité d’une nouvelle étape à partir d’un ancrage dans la ville de Toulouse.
En janvier 2015, Maguy Marin et la compagnie retrouveront l'agglomération lyonnaise. Une installation à Ramdam qui enclenchera le déploiement d’un nouveau projet partagé avec d’autres artistes : RAMDAM, UN CENTRE D’ART.
Mercredi 8 nov. à 18h et jeudi 9 nov. à 19h
durée : 1h | au CinéMAD | entrée libre dans la limite des places disponibles
Jeudi 9 novembre à 18h30
durée : 1h environ | au Plateau ouvert | entrée libre dans la limite des places disponibles
au Grande salle | entrée libre
Vendredi 10 novembre à 19h
durée : 1h environ | au Plateau ouvert | entrée libre dans la limite des places disponibles
· Mardi 7 nov. dès 19h
Umwelt, de l'autre côté des miroirs
· Mercredi 8 nov. dès 19h
Nocturnes
· Jeudi 9 nov. dès 19h
May B
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