Programme de salle // Jan Martens
 
VOICE NOISE

Du 27 au 29 mars
Durée : 1h40


 
 

 
Distribution

Chorégraphie Jan Martens
Interprètation Elisha Mercelina, Steven Michel, Courtney May Robertson, Mamadou Wagué, Loeka Willems, Sue-Yeon Youn et/ou Pierre Adrien Touret, Zora Westbroek
Répétitrices Zora Westbroek, Naomi Gibson
Création lumière Jan Fedinger
Création costume Sofie Durnez
Scénographie Joris van Oosterwijk
Ingénieur son Vincent Philippart, Valentijn Weyn, Jo Heijens
Coaching vocal Ine Claes, Maxime Montjotin
Réalisation costumes et scénographie Théâtre de Liège
Stage Malick Cissé, Sien Wils
Regards extérieurs Marc Vanrunxt, Rudi Meulemans et Femke Gyselinck
Trailer et teasers Stanislav Dobák
Techniciens de tournée Elke Verachtert, Valentijn Weyn, Vincent Philippart

 
Production - GRIP : Anneleen Hermans, Rudi Meulemans, Lize Meynaerts, Klaartje Oerlemans, Jennifer Piasecki, Sylvie Svanberg, Ruud Van Moorleghem, Nele Verreyken
Coproduction - La Comédie de Clermont-Ferrand, Maison de la Danse de Lyon - Pôle européen de création, De Singel international arts center, Théâtre de Liège, Julidans Amsterdam, Le Manège - Scène Nationale de Reims, Romaeuropa festival, DDD – Festival Dias da Dança - Teatro Rivoli - Porto, Scène Nationale de Forbach, Charleroi danse - centre chorégraphique de Wallonie - Bruxelles, Festspielhaus St-Pölten, Tanzhaus nrw Düsseldorf, Théâtre de la Ville - Paris, Festival d’Automne à Paris, Équinoxe - Scène Nationale de Châteauroux, Theater Rotterdam, Perpodium. Résidences  La Comédie de Clermont-Ferrand (FR), DE SINGEL (Antwerpen, BE), Charleroi danse - centre chorégraphique de Wallonie - Bruxelles (BE). Avec le soutien financier de Le gouvernement Flamand, Tax Shelter du gouvernement fédérale Belge par BNPPFFF
 
VOICE NOISE

« Superflue ». Ou plus brutalement : « bruit irritant ». C'est ainsi que la voix des femmes a souvent été considérée, de la Grèce antique à nos jours. 
VOICE NOISE s'inspire de l'essai d'Anne Carson intitulé « The Gender of Sound » (1992), dans lequel elle explique comment la culture patriarcale a cherché à réduire les femmes au silence en associant idéologiquement le son des femmes à la monstruosité, au désordre et à la mort. 
Dans VOICE NOISE, sont mises en scène des voix de femmes novatrices, inconnues et/ou oubliées de ces cent dernières années de l'histoire de la musique. Ce faisant, Jan Martens franchit une nouvelle étape dans sa démarche pour façonner un canon alternatif. 
Six danseur·ses se confrontent à des enregistrements dans lesquels la voix humaine se déploie sous différentes formes : fredonnant, berçant, criant, murmurant, chantant. Peu à peu, ils et elles découvrent leur propre voix. 
Après avoir travaillé avec de grands groupes pour ses productions récentes – any attempt will end in crushed bodies and shattered bones et FUTUR PROCHE –, Jan Martens revient à une production pour un plus petit ensemble de six danseur·ses. Certain·es l’ont déjà inspiré par le passé (Steven Michel, Courtney May Robertson et Loeka Willems) et trois autres sont de nouveaux visages (Sue-Yeon Youn, Elisha Mercelina et Mamadou Wagué). 
L’obsession de Jan Martens pour les nombres, la géométrie et les schémas rencontre les langages physiques uniques de chacun·e de ses performeur·ses, ce qui conduit à un intérêt redécouvert pour la danse elle-même : en détail et subtilité, dans la redéfinition de la grâce et de l’élégance. 

"Pour cette nouvelle production, je souhaite plonger dans l’histoire de la musique et voir si je peux mettre en avant plusieurs voix inconnues. Cette fois, j’aimerais prendre le mot « voix » au pied de la lettre. La musique de cette production sera exclusivement composée d’oeuvres dans lesquelles la voix de femmes joue un rôle important. En matière de contenu, ce spectacle s’inscrit dans la continuité des précédents, mais la forme est très différente. Le rythme et l’épuisement sont moins présents. En lieu et place, le détail et la subtilité sont mis au premier plan ; une approche plus sensorielle. En outre, il y a cette fois beaucoup plus de place pour de l’improvisation. Ainsi, pour les danseurs, le spectacle devient également un exercice d’écoute, d’observation et de réaction : écouter, regarder et réagir mieux et plus en profondeur." Jan Martens

 

Jan Martens

Jan Martens a étudié à l’Académie de danse Fontys à Tilburg aux Pays-Bas et a achevé sa formation de danse en 2006 au Conservatoire royal d’Anvers (École supérieure Artesis). Depuis 2010, il crée sa propre oeuvre chorégraphique qui, chemin faisant, est portée à la scène avec une régularité croissante devant des publics nationaux et internationaux. L’oeuvre de Jan Martens se nourrit de la conviction que chaque corps est en mesure de communiquer et a quelque chose à raconter. La communication directe se traduit par une forme transparente. Son oeuvre est comme une retraite où la notion du temps redevient tangible et qui offre de la latitude à l’observation, l’émotion et la réflexion. Pour atteindre cet objectif, il ne conçoit pas tant son propre vocabulaire gestuel, mais travaille et réutilise des idiolectes existants dans un contexte différent afin de permettre à de nouvelles idées d’émerger. Dans chaque nouvelle oeuvre, il tente de redessiner la relation entre public et performeur. Le premier spectacle de Jan Martens, I CAN RIDE A HORSE WHILST JUGGLING SO MARRY ME (2010), brossait le portrait d’une génération de jeunes femmes dans une société dominée par les réseaux sociaux. Ensuite, il a réalisé deux duos à Frascati à Amsterdam : A SMALL GUIDE ON HOW TO TREAT YOUR LIFETIME COMPANION (2011), sélectionné par la plate-forme Aerowaves en 2011 et SWEAT BABY SWEAT (2011), sélectionné par les festivals Dansdagen 2012 et Circuit X 2013. Ensuite, il a créé trois productions sur la beauté non conventionnelle avec des performeurs dont les corps ne répondent pas aux critères habituels de la danse contemporaine : BIS (2012) pour Truus Bronkhorst alors âgé de 62 ans, LA BÊTE (2013) pour la jeune actrice Joke Emmers, et VICTOR (2013), un duo pour un garçon et un adulte que Jan Martens a créé en collaboration avec le metteur en scène Peter Seynaeve. En 2014, Jan Martens a choisi le saut comme un mouvement central du spectacle de groupe THE DOG DAYS ARE OVER (2014) qui a été sélectionné Het Theaterfestival Vlaanderen. Le spectacle est toujours en tournée, de même que le solo ODE TO THE ATTEMPT (2014) et le projet THE COMMON PEOPLE (2016), un spectacle qui est à la fois une expérience sociale et un atelier créé en collaboration avec le metteur en scène Lukas Dhont. En 2017, Jan Martens crée RULE OF THREE, une collaboration avec l’artiste acousticien états-unien NAH. Dans PASSING THE BECHDEL TEST (2018), Jan Martens choisit résolument d’utiliser uniquement la parole et les 13 jeunes de fABULEUS s’emparent des mots d’un grand éventail d’écrivaines et de penseures pour aborder des thèmes comme les stéréotypes et le féminisme. Début 2019, lostmovements a eu sa première. Les cheminements artistiques des danseurs et chorégraphes Marc Vanrunxt et Jan Martens se sont régulièrement croisés par le passé et se retrouvent sur un solo pour Jan Martens. Marc Vanrunxt était déjà présent au début des années quatre-vingt, aux prémices de la nouvelle vague de la danse flamande. En 20/21, Martens s’est concentré sur la première de any attempt will end in crushed bodies and shattered bones (première le 18 juillet 2021 au Festival d’Avignon). Une pièce de groupe pour dix-sept danseurs âgés de 18 à 71 ans. Il a travaillé également sur le solo ELISABETH GETS HER WAY qu’il danse lui-même (première le 12 juillet 2021 au Julidans, Amsterdam. En 2022, Martens – en collaboration avec l’Opera Ballet Vlaanderen – a réalisé FUTUR PROCHE (première le 19 juillet 2022 dans la Cour d’honneur du Festival d’Avignon), une production avec quinze danseurs de l’Opera Ballet, deux enfants et la claveciniste polonaise Goska Isphording. Le 21 mars 2024, VOICE NOISE sera présenté pour la première fois à De Singel à Anvers, avec un mélange éclectique de pièces musicales oubliées des 80 dernières années, dans lesquelles la voix de femmes occupe une place centrale. Ensemble, six danseurs réunissent les deux thèmes majeurs du langage chorégraphique de Martens : son obsession pour les nombres, la géométrie et les schémas, d'une part, et son amour pour le langage corporel unique de chaque danseur, d'autre part. Jan Martens réalise aussi souvent des spectacles invités comme MAN MADE (2017) pour le Dance On Ensemble, et accompagne en outre de jeunes créateurs dans la réalisation de leurs productions. Martens a remporté le prix Prins Bernard du Fonds culturel néerlandais du Nord-Brabant en 2014 et le prestigieux prix Charlotte Köhler en 2015. Il est artiste associé chez DE SINGEL Anvers, La Comédie scène nationale de Clermont-Ferrand, Opera Ballet Vlaanderen, Maison de la danse Lyon et Biennale de la danse Lyon.

 

Autour du spectacle
 
rencontre entre jan martens et edouard louis
Jeudi 28 mars en amont de la représentation
 
Bord de scène
Jeudi 28 mars à l'issue de la représentation
 
Spectacle Erato de Femke Gyselinck
Vendredi 29 mars en amont de la représentation
 
concert de clavecin contemporain de goska isphording
Vendredi 29 mars à l'issue de la représentation
 
 
À voir prochainement à la Maison
 
DU 03 au 05 avril
Saïdo Lehlouh | Témoin en savoir +
 
Du 09 au 11 avril
Dominique Bagouet / Catherine Legrand | So Schnell en savoir +
 
 

Pôle européen de création
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